Objectif redressement

Publié le Modifié le

Pour préserver leur fragile équilibre budgétaire et faire face à l'augmentation de 6 % des coûts en 2013, les entreprises de sécurité privée se dirigent vers une réévaluation de leurs tarifs.

Temps de lecture : 3 minutes (en moyenne)

La situation financière des entreprises de la sécurité privée continue d'inquiéter. D'après une étude récente de l’Union des entreprises de sécurité privée (USP), une bonne moitié des 30 premiers acteurs du marché de la surveillance humaine en France ont été placés en redressement ou se sont trouvés en proie à de graves difficultés économiques en 2012.

Ces statistiques s'expliquent par la dureté de la crise actuelle, mais également par les augmentations successives des coûts sociaux intervenus depuis 2011. La tendance ne s'inversera pas en 2013, puisque les analyses de l'USP montrent que les coûts devraient continuer à augmenter de près de 6 % en 2013.

Maintenir votre sécurité

Un grand nombre de facteurs concourent à cette inflation. Citons notamment : 

  • l'augmentation du SMIC,
  • l'accord triennal de hausse des salaires
  • et les décisions gouvernementales (fin de l'abattement sur les heures supplémentaires, intégration de la participation dans les allégements, mutuelle, apprentissage, etc).

Ajoutons à cela la hausse des coûts de fonctionnement (carburant, tenues) ou encore les surcoûts liés à l'ancienneté et à la formation.

Pour l'ensemble de la profession, ces éléments impacteront à la hausse le prix des prestations en 2013.

Du point de vue de Securitas, cette mesure délicate est nécessaire pour continuer à développer la compétence de ses collaborateurs et l'efficacité de ses solutions de sécurité. Elle est nécessaire pour le maintien du niveau de sécurité de ses clients. Securitas a parfaitement conscience des difficultés économiques actuelles. L’entreprise mettra tout en œuvre pour adapter cette hausse à chaque cas particulier.

Avancées structurelles

Parallèlement à ces réévaluations nécessaires, la profession travaille dur pour améliorer la situation de son marché. Elle a de bonnes raisons de penser que la guerre des prix induite par la concurrence excessive et déloyale de certains acteurs indélicats sera bientôt terminée.

Le Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps) est désormais opérationnel et a commencé son travail de contrôle et de régulation. De nombreuses sanctions ont d'ores et déjà été prononcées.

Dans le même temps, le principe de coresponsabilité du donneur d’ordre 
vis-à-vis de pratiques illégales a été réaffirmé par les pouvoirs publics. Prestataires comme donneurs d’ordre sont désormais sensibilisés aux sanctions pénales encourues par ceux qui s’affranchissent de leurs obligations sociales et fiscales.

Ces deux avancées structurelles laissent espérer un assainissement de la profession et, à terme, un redressement des entreprises qui ont la volonté d'investir pour développer de nouvelles solutions de sécurité et mieux répondre aux besoins de leurs clients.