Risques et solutions pour la sûreté des ports français

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Les zones portuaires sont exposées à de nombreux risques. Comment sécuriser au mieux les personnes, les navires et les installations ?

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Risques et solutions pour la sûreté des ports français

Tout comme le transport aérien, le transport maritime est soumis à des risques d'agressions, de malveillance ou encore de terrorisme, d'autant plus dans les ports à l'activité intense.

Le port de Caen-Ouistreham, par exemple, voit passer 1 million de passagers par an en provenance ou à destination de l'Angleterre, et un trafic fret de plus de 100 000 poids-lourds.

Le devoir de l'exploitant de la gare maritime est d'assurer la sûreté des passagers, des navires et de toutes les personnes présentes dans la gare maritime en se conformant à la réglementation International ship and port facility security (ISPS)*.

Au niveau local, des plans de sûreté définissent des Zones d'accès restreintes (ZAR), sur des sites qui peuvent être classés Seveso ou sont des points d'importance vitale dans la zone portuaire. Par exemple, Securitas assure la surveillance d’un site classé Seveso seuil haut et point d'importance vitale, le terminal méthanier, avec la présence de cuves de Gaz naturel liquéfié (GNL).

Spécificité du GNL

Le transport du GNL est assuré par des méthaniers soumis à des normes de sécurité très strictes, comme une structure renforcée en cas de collision ou d'échouement. L'accès des bateaux au port répond également à des règles drastiques qui ont pour objectif d'assurer la navigation des méthaniers en toute sécurité.

Après l'accostage des navires, le déchargement du GNL s'effectue selon un système de pompage ultra sécurisé, puis le GNL est stocké dans une cuve spécialement conçue pour résister aux catastrophes naturelles, aux accidents ou aux actes malveillants.

Quelles solutions pour sécuriser les zones portuaires ?

Sécurisation de l’accès aux terminaux maritimes et aux navires

Le rôle de la sûreté est d'éviter l'entrée d'objets interdits ou dangereux, de passagers clandestins à bord des bateaux et de contrôler les véhicules particuliers ou les marchandises à l'embarquement. Pour cela, ils utilisent différents services :

  • Inspection filtrage des véhicules qui entrent dans la ZAR
  • Inspection filtrage des piétons qui entrent dans la ZAR : passagers, salariés, prestataires...
  • Contrôle des bagages avec un outil d’imagerie radioscopique
  • Contrôle des billets
  • Palpations avant embarquement

Surveillance des installations portuaires

Les magasins et les stocks de la zone portuaire peuvent être l’objet de convoitise. Il existe des solutions pour lutter contre l’intrusion, le vol et les agressions dans les zones portuaires :

  • Contrôle d’accès au site avant la ZAR
  • Vérification de la fermeture des accès en dehors des escales, et de la mise en sécurité des bâtiments et des parkings
  • Télésurveillance ou vidéosurveillance avec levée de doute physique et appel aux forces de l’ordre si nécessaire

Des agents de sécurité au double agrément

Les agents de sécurité doivent être habilités pour travailler dans les ZAR. Ils doivent en effet obtenir un double agrément : la carte professionnelle délivrée par le CNAPS, ainsi qu'un agrément délivré par le préfet après une enquête de moralité, notamment.

Concernant la gestion de passagers et de fret, l'équipe d'agents de sécurité doit faire preuve d'une organisation sans faille, les temps d'escale étant souvent courts. Il faut en peu de temps décharger, traiter les flux entrants sur le territoire, contrôler les véhicules, les piétons... Une grande efficacité et flexibilité sont donc nécessaires, ainsi qu'une flexibilité, avec un éventuel déploiement de renforts pour gérer ces flux.

*ISPS est le code maritime international qui vise à détecter et à prévenir tout acte illicite ou de malveillance.

Sources : Securitas, ecologique-solidaire.gouv.fr