Le GES lance un nouvel indice des coûts de revient

Publié le Modifié le

L’indice des coûts de revient de la sécurité privée (ICSP) est un projet innovant qui vise à améliorer les discussions contractuelles entre les entreprises de sécurité privée et leurs clients, tout en fournissant une vision plus précise et fidèle des évolutions des coûts du secteur. Cédric Paulin, Secrétaire général du Groupement des entreprises de sécurité (GES), nous explique les enjeux du nouvel indice des coûts de revient pour le secteur.

Temps de lecture : 4 minutes (en moyenne)

Le GES lance un nouvel indice des coûts de revient

L’essentiel à retenir :

  • L'indice du coût de revient du secteur de la sécurité privée (ICSP) est un indice sectoriel élaboré par le GES en collaboration avec un prestataire extérieur indépendant.
  • Plus de 40 entreprises du secteur de la sécurité privée, représentant 50 000 employés, participent déjà au panel.
  • Ce panel remonte chaque mois deux indicateurs : la masse salariale et les effectifs.
  • En phase expérimentale depuis janvier 2022, l’ICSP est entré en phase de diffusion publique en avril 2023.
  • L'indice est mis à jour tous les mois.
  • Il vise à devenir l’indice de référence du secteur.
  • Objectif : refléter fidèlement les augmentations de coûts du secteur de la sécurité privée pour permettre un dialogue plus objectif et constructif avec les donneurs d’ordre, notamment lors de la révision des contrats.

Pourquoi le GES a-t-il créé cet indice ?

Cédric Paulin : L'objectif était de pouvoir utiliser un indice qui reflète mieux l'augmentation réelle des coûts de revient, notamment salariaux, dans le secteur de la sécurité privée. Actuellement, les indices utilisés, comme l’indice d’évolution des prix de l’Insee dans la révision des contrats ne correspondent pas à cette réalité, rendant ainsi difficiles les négociations avec les clients. Nous avons donc constitué un panel d'entreprises avec un prestataire extérieur pour suivre l'évolution des coûts, dans le cadre d'une méthodologie garantissant la confidentialité des données transmises et la fiabilité statistique de l'indice.

Avec cet indice sectoriel basé sur les évolutions salariales réelles de la branche, les entreprises de sécurité privée peuvent ainsi dialoguer avec les donneurs d'ordres sur la base d'une évolution des prix, liés aux coûts, plus réaliste. C’est un outil précieux permettant d'éviter les prix anormalement bas.

Il s’agit de la première fois qu'un outil novateur favorise un dialogue objectif dans ce domaine entre les entreprises de sécurité privée et les donneurs d'ordres, démontrant ainsi la maturité du secteur qui cherche à prendre en charge lui-même ses problématiques.

Quels sont les indicateurs qui ont été pris en compte pour l’élaboration de l’ICSP ?

C.P. : Tous les mois, les entreprises du panel remontent, de manière sécurisée et confidentielle, deux indicateurs : la masse salariale chargée et les effectifs. Étant donné que nous évoluons dans un secteur à forte intensité de main d'œuvre, ce sont les coûts salariaux qui révèlent le mieux l'évolution des prix.

Quels sont les premiers retours ?

C.P. : Nous avons lancé l’indice en avril dernier et nous n’en sommes encore qu’au stade initial. Cependant, nous avons déjà des retours positifs de nos adhérents qui en discutent avec les donneurs d'ordres et essayent de l'intégrer dans les clauses contractuelles pour la révision des contrats.

Comment le GES compte-t-il promouvoir l'utilisation de l'indice ?

C.P. : Nos adhérents reçoivent tous les 10 du mois l'actualisation de l'indice, qui est également publiée sur notre site internet. Nous en parlons aussi lors de nos interventions auprès des médias et des pouvoirs publics.

Par ailleurs, nous avons candidaté pour les Trophées de la sécurité, considérant la création de cet indice comme un projet innovant majeur pour le secteur de la sécurité privée. Cet événement incontournable récompense chaque année les meilleures innovations du secteur.

Quelles sont les prochaines étapes ?

C.P. : Nous souhaitons augmenter la taille du panel en incluant plus d'entreprises. À l'heure actuelle, plus de 40 entreprises, adhérentes ou non au GES, participent à l’ICSP, représentant plus de 50 000 employés, sur un total de 180 000 dans le secteur. Notre objectif est de faire de cet indice un outil de référence pour tout le secteur, pas seulement pour les adhérents du GES.