Quels enseignements tirer du Beauvau de la sécurité ?

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Le 14 septembre dernier à Roubaix (Nord), le Président de la République Emmanuel Macron a clôturé le Beauvau de la sécurité et en a dévoilé les mesures conclusives destinées à mieux lutter contre l’insécurité au quotidien.

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La sécurité, du monopole de l’État au partenariat public-privé

Lancé en février 2021, le Beauvau de la sécurité était destiné à consolider les liens entre la police et la population et à renforcer le statut des policiers. Emmanuel Macron, en déplacement à Roubaix dans le Nord, a présenté mi-septembre les conclusions de ces mois de débats et de discussions organisés par le Gouvernement et les syndicats de police.

Une loi pour combattre la délinquance numérique

Le Président de la République a affirmé vouloir prendre des « mesures très concrètes » en ce qui concerne les procédures pénales, dont la lourdeur administrative est « l’ennemi commun de nos forces de sécurité et de nos magistrats ».

Il a annoncé l’élaboration d’une loi de programmation pour la sécurité intérieure, afin de repenser la police et la gendarmerie, « une police qui doit faire face aux nouvelles formes de délinquance qui pullulent dans l’espace numérique, les escroqueries digitales, la cybercriminalité ». Il est en effet indispensable que les forces de l’ordre maîtrisent les outils technologiques, dans l’optique d’accélérer le déroulé des enquêtes et leur conclusion. Cette nouvelle loi devrait être présentée début 2022.

Une augmentation du budget du ministère de l’Intérieur de 1,5 milliard d’euros est prévue, dont 500 millions d’euros seront exclusivement consacrés à « la mise en œuvre des premières mesures du Beauvau de la sécurité ».

Favoriser la formation des représentants de l’ordre

Autre décision : la présence des policiers et gendarmes sur la voie publique va doubler en dix ans pour privilégier la rotation des équipes et leur permettre d’être plus efficaces sur le terrain. Emmanuel Macron souhaite qu’ils soient équipés d’une caméra individuelle.

Un centre de formation sur le maintien de l’ordre doit également être ouvert en région parisienne afin « de constituer un vivier pour créer de nouvelles compagnies de CRS et escadrons de gendarmerie mobile Emmanuel Macron a de plus affirmé vouloir créer « une instance de contrôle parlementaire des forces de l'ordre qui pourra procéder à l’évaluation de leur action » et ainsi sanctionner toute faute commise par un agent de terrain.

Les victimes ne sont pas oubliées : le chef de l’Etat souhaite que leur prise en charge soit plus efficace et espère que la plainte en ligne sera ouverte à tous dès 2023.