Bayer confie sa sécurité à Securitas

À Villefranche-sur-Saône, Bayer Villefranche-Limas fabrique et stocke des produits phytosanitaires pour l’agriculture, et a confié la surveillance de ses installations à Securitas. Interview de Michel Dhirson, le directeur du site.

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Client Bayer

Crédit Photo : © Bayer

Quelles sont les caractéristiques du site Bayer Villefranche-Limas ?

Michel Dhirson : Nous sommes le plus gros site en Europe du groupe Bayer pour la formulation, le conditionnement et le stockage de produits phytosanitaires pour le secteur agricole (agriculteurs, arboriculteurs, viticulteurs et maraîchers), avec une production de 33 000 tonnes par an que nous exportons dans plus de 70 pays. Ces produits, élaborés sous forme liquide (80 %) et en granulés (20 %), sont des fongicides, des insecticides et des herbicides.

Bayer propose aujourd’hui un portefeuille complet de services, allant de la semence au traitement de la plante, jusqu’aux solutions digitales qui révolutionnent le métier. Pour répondre aux attentes sociétales, le Groupe développe des solutions de biocontrôle à partir de formulations compatibles avec une agriculture biologique. Je précise enfin que le site de Villefranche-Limas est classé Seveso seuil haut : pas de risque d’explosion ici, mais avec 25 000 places de stockage, l’incendie est notre risque majeur.

Vous avez confié il y a deux ans la surveillance du site à Securitas. Quels sont vos enjeux sécuritaires ?

M. D. : Villefranche-Limas est un site industriel qui s’étend sur 28 hectares, dont 8 hectares de bâtiments. 350 personnes y travaillent quotidiennement. Nous souhaitions confier la surveillance et la sûreté du site à des professionnels de la sécurité et Securitas nous a convaincus par son approche et sa bonne compréhension des enjeux que nous avons exposés.

Le premier enjeu est la lutte contre l’incendie. En cas d’embrasement, nous avons trois préoccupations principales : contenir les eaux contaminées dans les zones d’extinction, maîtriser le périmètre où se propagera le rayonnement thermique du feu et protéger la population voisine des fumées. Pour y parvenir, nous possédons notre propre caserne avec des pompiers de première intervention. Ces collaborateurs peuvent avoir besoin d’aide et les agents de sécurité incendie Securitas ont été formés pour leur prêter main forte en cas de nécessité.

Deuxième enjeu : prévenir le risque d’intrusion. Tout commence par le contrôle des véhicules à l’entrée du site, où transitent jusqu’à cinquante camions par jour. Deux agents de sécurité sont affectés à cette mission importante.

Troisième enjeu : l’accueil physique et téléphonique, géré par une hôtesse d’accueil. Son rôle est de recevoir les visiteurs, de leur donner un badge et de les guider vers le bon interlocuteur. À ses côtés, un agent de sécurité veille aux allées et venues des personnes et effectue des levées de doute. Un troisième agent de sécurité incendie réalise des circuits de vérification et vérifie ponctuellement le bon fonctionnement de nos systèmes d’extinction d’incendie.

Pour rendre le site le plus étanche possible, nous avons équipé le site de caméras de vidéosurveillance, dont les images sont contrôlées par un agent de sécurité depuis le PC Sécurité. Au total, une quinzaine de salariés Securitas travaillent avec nous, chapeautés par un responsable de site qui est notre premier interlocuteur.

Comment jugez-vous l’expertise de Securitas ?

M. D. : Notre partenariat se fonde sur des notions de confiance et de respect. J’ai avec moi des hommes et des femmes qui agissent au quotidien avec un grand professionnalisme.

D’ailleurs, le terme « d’agent de sécurité » est réducteur. Je les considère comme des techniciens de la sécurité car ce sont des experts qui ont été formés d’une part par Securitas, puis par nos collaborateurs du service hygiène, sécurité et environnement (HSE), auxquels ils se réfèrent.

Ces agents de sécurité s’associent pleinement à la vie du site. Je pense même qu’ils sont fiers de travailler sur notre site Bayer.

Impliqués dans la gestion de crise

Le 25 février dernier, la préfecture du Rhône a organisé un exercice de crise de grande ampleur, afin de tester l’efficacité entre les services de l’État et le site Bayer en cas de crise.

Le scénario : deux individus s’introduisent sur le site et mettent simultanément le feu au dépôt de stockage et au centre de production.

Dès le déclenchement du plan particulier d’intervention (PPI), une cellule de crise s’est mise en place à la caserne des pompiers de Villefranche-sur-Saône composée du directeur de cabinet du préfet de région, des représentants des pompiers, de la police, des mairies de Villefranche-sur-Saône et de Limas, d’EDF, de la SNCF et de l’exploitant Michel Dhirson pour piloter les opérations.

L’exercice couronné de succès a mis en lumière la compétence des personnels concernés - dont les agents de sécurité Securitas - et la bonne exécution des procédures dans une telle situation d’urgence.