« En matière de sécurité, les entreprises préfèrent s’en remettre aux spécialistes »

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La deuxième édition de l’Observatoire Securitas de la protection des entreprises vient de paraître. Corinne Louis, directrice générale Expérience client, marketing et communication de Securitas France, présente ce dispositif et ses principaux enseignements.

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Observatoire Securitas de la protection des entreprises

Securitas a lancé, en 2020, un Observatoire de la protection des entreprises, en partenariat avec l’institut Harris Interactive. Quel est l’objectif poursuivi ?

Corinne Louis : Dans un monde en mutation, qui doit faire face à des menaces de natures diverses, nous souhaitons comprendre les risques, les besoins et les attentes des entreprises en matière de protection. L’idée est de leur apporter un éclairage objectif, en contribuant à anticiper les évolutions en cours et en développant des réflexions autour des solutions d’avenir. C’est d’autant plus important que la crise liée à la Covid-19 pose de nouveaux enjeux, du fait des mesures sanitaires et organisationnelles qui ont été mises en place. Securitas accompagne les entreprises pour les aider à rebondir dans les meilleures conditions possibles, après cette période tout à fait inédite.

L’Observatoire vient de publier son deuxième baromètre annuel. Quels sont les principaux risques ?

C. L. : L’an passé, alors que l’épidémie était à son plus haut niveau, les entreprises interrogées mettaient le risque sanitaire au premier plan de leurs préoccupations. Cette année, elles se projettent vers la fin de la crise et sont 93% à s’inquiéter en premier lieu des risques socio-économiques induite par les difficultés de la relance, les problèmes de financement et d’approvisionnement en matières premières. C’est 9 points de plus qu’en 2021. Elles sont ensuite 88% à citer les risques informatiques, du fait, sans doute, de l’accélération du passage au numérique. Enfin, et c’est l’information qui nous concerne le plus, 84% citent les risques d’intrusion et de dégradation.

Relève-t-on par ailleurs des tendances de fond ?

C. L. : L’élément le plus marquant de cette seconde édition du baromètre est la proportion d’entreprises déclarant faire appel à un prestataire externe pour assurer leur sécurité : c’est vrai pour plus des trois quarts d’entre elles (76%), soit 6 points de plus qu’il y a un an. Cela montre qu’elles préfèrent de plus en plus s’en remettre à des spécialistes pour traiter leurs enjeux de sécurité, tous risques confondus.

Comment les entreprises voient-elles le rôle de la technologie ?

C. L. : Elles sont plus nombreuses à utiliser la technologie (89%, contre 79% l’an dernier). Cette dernière semble donc être entrée dans les mœurs de nos clients et commence à se démocratiser. Néanmoins, les entreprises précisent que la technique ne saurait se substituer à l’humain. Elles plébiscitent à 73% l’alliance des deux. C’est justement notre stratégie ; nous allons dans le bon sens.

Dans le baromètre, la question des accidents du travail ressort comme une préoccupation majeure. Quelle est votre analyse ?

C. L. : Ce risque est effectivement pris en compte par les entreprises car il coûte très cher, notamment dans les secteurs d’activité à haute intensité de main d’œuvre. Beaucoup de clients nous en parlent parce qu’il est de la responsabilité de l’employeur d’assurer la sécurité et la santé des salariés. D’ailleurs, 71% des entreprises disent en être conscientes. Nous avons dans ce domaine des solutions à proposer en termes de prévention des risques professionnels Santé sécurité environnement (SSE).

S’agissant des attentes des entreprises, avez-vous des éléments marquants à souligner ?

C. L. : Comme lors de la première édition, le besoin de pédagogie est toujours la première attente des entreprises puisqu’elles sont 90% à déclarer être en attente d’information. Ce qui signifie que nos clients ne voient pas toujours ce que nous faisons concrètement. Nous avons commencé à travailler les sujets liés à la relation client pour compléter ce que nous faisons déjà avec eux et voir comment nous pouvons améliorer notre expérience client.