La féminisation en marche dans les métiers de la sécurité

Depuis des années Securitas France s’attache à recruter des femmes, à tous les niveaux de poste et de responsabilité. Une stratégie qui prend encore plus de sens avant les JO de 2024, dont l’organisation à Paris entraîne une hausse des besoins en recrutement, notamment en agents de sécurité.

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La féminisation en marche dans les métiers de la sécurité

À petits pas, le secteur de la sécurité privée se féminise. Parfois, la notion d’agent de sécurité renvoie à tort, dans l’inconscient collectif, à l’image d’une personne musclée. Or la réalité est évidemment toute autre. Au comité de direction de Securitas France, on compte 40 % de femmes autour de la table et dans les métiers opérationnels, les femmes représentent aujourd’hui 8 % de la masse salariale. Un score encore supérieur si l’on prend en compte les métiers d’accueil, et qui va s’envoler avec la tenue des Jeux Olympiques de 2024 à Paris.

« Notre ambition est d’arriver à une proportion de 20 % d’ici à cette échéance capitale », indique Marie Caro, responsable du recrutement et politique de l’emploi Securitas France.

Attirer les talents féminins

Pour atteindre cet objectif, un travail de fond sur l’image de l’entreprise a été réalisé, en actionnant le levier de la marque employeur, de la politique de formation en alternance et de la présence de l’entreprise sur les salons et forums de l’emploi. Securitas France est aussi partenaire du Sommet de l’inclusion économique organisé par la Fondation Mozaïk. La dernière édition, en novembre 2022, a permis de réunir 1 000 talents et 5 000 décideurs, managers, experts et personnalités. Des job dating 100 % féminins seront également organisés tout au long de l’année.

Toutes ces initiatives contribuent à attirer les talents féminins en présentant et en faisant témoigner des collaboratrices qui exercent déjà les métiers d’agent de sécurité ou d’opératrice en télésurveillance.

Mettre en avant la diversité des profils et favoriser la rétention des candidatures féminines à tous les niveaux de postes, au moment du recrutement dans les agences, font bouger les lignes. Le groupe Securitas est signataire du Pacte mondial des Nations Unies. Notre priorité est d’atteindre les objectifs, là où nous pensons avoir un impact positif. L’une des priorités est d’augmenter le nombre de femmes à des postes d’encadrement à tous les niveaux de l’entreprise. Car contrairement à certaines idées reçues, beaucoup de femmes occupent, au sein de Securitas, des fonctions d’encadrement intermédiaire dans les directions opérationnelles notamment.

Valoriser la mixité des équipes Securitas

C’est un fait, grâce à leurs atouts, les femmes changent la vision que peuvent avoir les candidats des métiers de la sécurité. Si les hommes et les femmes possèdent les mêmes aptitudes indispensables au métier d’agent de sécurité, faire preuve de maîtrise de soi, de réactivité, d’écoute et de respect des règles, les femmes font parfois preuve de davantage de pédagogie et de diplomatie, avec un sens aigu du service et de la communication.

« Dans nos métiers, le contact est primordial et il faut être pro-actif. Lors d’un conflit à résoudre, les femmes sont souvent plus dans l’écoute et cela fait la différence. Pour autant, nous n’abordons pas le sujet homme-femme sous l’angle de l’affirmation de l’un par rapport à l’autre, mais sous l’angle de la mixité des équipes de Securitas », précise Marie Caro.

Une évolution des mentalités

Il y a quelques années, les femmes ont investi les secteurs de la sûreté aéroportuaire et de l’événementiel, notamment pour la palpation des publics féminins sur les lieux de contrôle. Aujourd’hui, elles entrent dans les rangs de l’ensemble des corps de métier du secteur. Avec les énormes besoins de la profession, les parcours de recrutement et la reconversion, les contrats de professionnalisation leur ouvrent grand les portes. Rien qu’en Ile-de-France, plus de 500 agents de sécurité doivent être embauchés au cours des 18 prochains mois. Securitas France communique et recrute dans les lycées et universités. L’enjeu est de recruter et de former des femmes qui vont trouver dans la sécurité prive une vocation durable.

« Le contexte général nous aide, car les mentalités évoluent dans différents domaines, y compris ceux de tradition masculine comme l’armée de terre ou, dans une moindre mesure, la police et la gendarmerie », souligne Marie Caro.

La révolution fait son chemin : en 2022, 42 % des recrutements de Securitas en France ont été des femmes.